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 ---> 33ème Festival International d’Angoulême : Coinçez la bulle avec les Vélomaniacs

LES BULLES SONT RESTÉES COINCÉES !

Angoulême : de notre envoyé spécial Jean-Michel Zanon

Le 33 ème Festival International de la bande dessinée d’Angoulême qui avait
pour Président Georges Wolinski s’est achevé ce dimanche. Cette édition qui
avait réuni 208 000 visiteurs en 2005 a subi la violence des intempéries.
Froid et neige ont fait chuter la fréquentation de 50 % estimait le Directeur du Festival Jean-Marc Thévenet. Comme quoi bulles et flocons ne font pas bon ménage !

Chez les collectionneurs passionnés de vélo, la BD reste une valeur sà»re

Tout le palmarès du festival de la BD : —> Angoulême 2006


À cette occasion, nous vous présentons la dernière née des BD consacrée au
vélo et aux cyclistes, premier album de l’année 2006 sur le sujet.

Dans Les Vélomaniacs, en librairies depuis le 18 janvier, vous retrouverez traité de manière humouristique, les mœurs, les habitudes et la vie au sein d’une équipe cycliste. C’est sûr !, beaucoup de choses dans ces planches vont rappeller des souvenirs à certains. Des frimousses d’ailleurs vous font penser à quelques pros du peloton ? Un régal ! Retrouvez aussi plus bas le passionnant entretien que nous a consacré le scénariste de la bd.

Les Vélomaniacs
 Scénario : Jean-Luc Garréra
 Dessins : Alain Julié
 Mise en couleurs : Enzo Grigoli
 Production : Bamboo Édition
 Contenu : 46 pages
 Prix : 9,45 €


Plus d’infos sur cette BD : Bamboo Édition


Interview de Jean-Luc Garréra le scénariste de la BD, recueillie par Adémar Picantin

Comment est venue cette idée de faire une bd sur le vélo ?
 

À la base, nous nous sommes présentés chez Bamboo avec un autre dossier de gags. Olivier Sulpice, l’éditeur, m’a téléphoné dans la foulée en m’expliquant que le sujet ne l’intéressait pas vu que son ami, Jenfèvre, y travaillait déjà. Par contre, il était intéressé par ma façon de faire les gags et l’esprit général du dossier. Il m’a donc proposé de chercher un sujet susceptible de coller à la collection Bamboo Sport qu’il était en train de mettre en place. J’ai donc foncé sur le vélo qui était, parmi les sujets non utilisés chez Bamboo, celui qui me convenait le mieux.
 

Êtes-vous cycliste ou passionné de vélo ?
 

Je serais prétentieux de me faire passer pour un cycliste. J’en ai fait pour le plaisir. Moins en ce moment, mais ce n’est que passager, à cause du petit « rush » de travail actuel... Donc je ne me plains pas... (je le précise à mon éditeur)... Je suis, par contre, un gros amateur de ce sport. J’ai une vraie admiration pour les cyclistes, et surtout à niveau modeste. C’est pour cela que j’ai préféré le club local au professionnel...

Qu’est ce que vous admirez le plus dans le monde du vélo ?
 

Le courage et l’abnégation. Il faut un potentiel énorme pour arriver à faire ce sport et je ne pense pas qu’il y ait beaucoup de comparaisons possibles dans les autres sports. Le mental et la puissance sur la durée, c’est impressionnant, et ce sont souvent des leçons de vie.
 

Quels sont vos précédents travaux ?
 

J’ai été dessinateur dans divers magazines. En ce moment, et depuis plusieurs années, je me suis surtout consacré à un magazine musical qui s’appelle Guitar Part et ces Hors-Séries à l’occasion. J’y anime la BD mensuelle et des illustrations d’articles, de rubriques, l’édito.. En règle générale, je dessine pour qui veut. J’ai travaillé avec Mikado, Le Journal de Mickey, Spirou, Wanted Komiks...
 

L’envie de scénario est plus récente. J’ai la chance d’avoir le soutien et les conseils de mon maître en la matière, Raoul Cauvin (Tuniques Bleues, Cédric, Femmes en blancs..., y a pas la place) pour me permettre d’évoluer. J’espère arriver à être digne de lui un jour.
 

Comment sont venues les idées des histoires (du vécu, des clubs en particulier, ou des amis cyclistes) ?
 

En règle générale, il s’agit d’un travail de recherche de docs, d’immersion dans le monde du vélo. J’agis comme ça pour tous mes sujets. Ensuite, quand j’ai regroupé le plus gros, j’essaie de parler vélo avec des passionnés, des coureurs, n’importe qui. En dédicaces, les gens y vont de leurs anecdotes. Il y a toujours un petit truc à prendre pour en faire un gag. Après, c’est un travail de rêveur. Le plus beau métier du monde. On a ça en tête en dormant, en se levant, dans la journée, quoi qu’on fasse...
 

Comment s’est faite l’association avec le dessinateur ?
 

Alain Julié et moi nous nous connaissons depuis pas loin de 30 ans... Nous avons toujours dessiné ensemble étant jeunes. Par la suite, même si on se voyait toujours (nous habitons dans le même village), nos chemins ont divergés, professionnellement s’entend. Il est plus semi-réaliste et moi comique gros nez. Du coup, les collaborations n’étaient pas nombreuses. Alain avait une série semi-réaliste, Les Manuscrits de Sang, chez Soleil. Celle-ci c’est malheureusement arrêtée, et ce fût l’occasion pour nous deux de tenter le coup. J’avais du scénario sous la main et Alain a essayé d’arrondir son dessin.
 

Comment caractérisez vous son dessin ?
 

Alain est trop fort. J’ai pensé un moment lui casser le bras, mais maintenant, j’en ai besoin (rires). Non, plus sérieusement, il est vrai que j’ai toujours adoré son trait. Et si ce n’était pas un ami, j’en serais jaloux (bon, j’en suis un peu jaloux quand même...). Il a la force graphique nécessaire à une bonne BD et en plus un sens du détail rare. Moi qui ait un dessin plus simple et rond, ça fout des complexes. Petit défaut, si on ne lui enlève pas une planche de sous les yeux dans les 3 minutes après l’encrage, il la refait... Mais je veille...
 

Quels seront les thèmes abordés dans les prochains albums ?
 

Le décor principal est planté dans le Tome 1. Le village de Pignon-sur-Rut et sa Région. Les clubs concurrents, un esprit franchouillard à la « Ghislain Lambert ». Nous allons continuer à animer cette bonne équipe en développant plus certains persos. J’ai deux ou trois types de personnages satellites qui devraient rentrer en jeu. Mais tant que le boss ne les a pas validés, je ne peux pas trop en dire. Désolé.

Nous développons aussi les petits clins d’œils discrets qui ont été bien accueillis dans le premier tome : les allusions à des coureurs célèbres, des équipes, des courses, tout ce qui a trait au monde du vélo. Si je m’écoutais, je mettrais Jaja ou Jalabert partout... Il représente vraiment le vélo pour moi. Le vélo comme j’aime.
 

D’autres bd sont sorties cette année (les cyclistes, le tour avec Jalabert, l’aigle sans orteil...), comment expliquez cette mode et cet engouement ?
 

Justement, je parlais de Jaja. Oui, j’ai vu tout ça. On avait déjà commencé quand tous ces albums sont sortis. Je n’ai pas d’explication à ça. La BD et le vélo existent depuis longtemps, mais il semble que le point d’impact est actuel. Il y a eu déjà des BD sur le thème, mais souvent des BD réalistes. Je pense notamment à « La grande boucle » de Cabanes, qui est magnifique. L’aigle sans orteil à l’air dans la lignée, mais je ne l’ai pas encore (bouh, le vilain)...
 

Sinon, il y a de la place pour tous, surtout que ce ne sont pas exactement les mêmes produits.
 

Et quelle la spécificité ou différence des Vélomaniacs avec les autres bd ?
 

C’est nous qu’on l’a faite ! (rires) Comme je l’ai dit, on a commencé Les Vélomaniacs sans voir les autres. Quand celles-ci sont sorties, plusieurs mois plus tard, je les ai acheté. J’aime bien vérifier qu’on ne fait pas la même chose. J’ai été soulagé parce que l’une traite du Tour de France donc de pros, et l’autre traite d’un club de cyclotouristes, plus axé sur le vélo détente. Et même si celui-ci est plus proche de ce que nous faisions, la manière de traiter est différente et donc complémentaire. Pas de soucis. Mais j’ai eu peur. Des fois des gags peuvent se ressembler, mais arg, trop tard... Là, ça va. Il y a même des gags que j’ai mis de côté parce qu’ils ressemblent à ceux de nos confrères...

Les auteurs : àgauche Alain Julié (dessin) àdroite Jean-Luc Garréra (scénario)

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