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 ---> Vendredi 9 Mai : Repos à Astrakan

Astrakhan, journée de repos

Grâce matinée pour les uns, lessive pour les autres, en fin visite pour les plus courageux.

Située entre la steppe et la mer Caspienne, Astrakhan s’étale sur un des multiples bras de la Volga, jouxtant à l’est le Kazakhstan tout proche, effleurant à l’ouest les plaines du Caucase.

A 1550 kilomètres de Moscou, la ville, jadis capitale du royaume des Khazars avant d’être reconquise par Ivan le Terrible, marque la fracture des mondes slave, turc et caucasien. Riche d’une centaine de nationalités, "l’étoile du Sud", comme l’appelait Alexandre Dumas, est aujourd’hui semblable à une belle endormie, arborant, au détour de rues aux trottoirs défoncés, les joyaux de sa splendeur passée.

A deux pas de là, un superbe « kremlin » (forteresse) vient rappeler que les Russes prirent le contrôle de la ville en 1558, après plus de trois siècles d’assujettissement aux Tatars. La conquête russe trancha net les liens commerciaux avec l’Asie centrale, Astrakhan bâtit alors peu à peu sa prospérité sur le commerce de l’esturgeon et de ses oeufs grisâtres.

L’âge d’or du caviar - Que reste-t-il aujourd’hui de cet âge d’or ? Pas grand-chose, et il n’est guère aisé de s’y procurer du caviar. En ville, seuls les étals du petit marché aux poissons proposent à la vente quelques boîtes de ce met raffiné - et onéreux - soumis, depuis peu, à des restrictions en matière de pêche.

"Du caviar frais ? Vous n’y songez pas ? Ou alors c’est sous le manteau et sans garantie !", prévient une ménagère, occupée à acheter du vobla, un petit poisson de la Caspienne, que les Russes consomment séché avec de la bière.

Texte : Jean-Michel Richefort

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