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Etape 5 : Rio das Ostras -> Rio de Janeiro : 180,7 km

Photo©organisation

Comme il est agréable de constater, que de nos jours et sur les courses modernes, sur des étapes en ligne sur le papier tout à fait promises aux sprinters, une échappée du premier kilomètre peut, à force de vaillance et de pugnacité, parvenir à son terme... Quatre hommes que le classement général jusqu’ici frustre tentèrent l’aventure. Les deux équipiers Brésiliens Grégory Panizo, Flavio Santos de l’équipe Funvic profitèrent des premiers rayons de soleil sur Rio das Ostras pour prendre la poudre d’escampette, vite rejoints par leurs compatriotes Christian Egidio et Murilo Ferraz du clube Da taro.

Une rapide concertation entre directeurs d’équipe et coureurs adverses clouent un pacte de non agression, d’entraide fraternelle, le temps d’une dernière étape en ligne. Le dernier volet achemine les coureurs vers Rio et longe d’abord l’océan. Sable blanc et bruit de vagues, habitations colorées. Le départ est tout aussi matinal que la veille. 7h00, le ciel rougeoie à peine sur l’horizon maritime, le soleil apparait, la lumière est déjà intensive et les ombres projetées sont longues.

186 km d’autoroute emportent les coureurs vers leur destin, vers le bouquet final d’un Tour de toute beauté. Peu ou pas de difficultés. L’asphalte est en bon état, le boulevard reste large et le trafic est plus facilement canalisé par la police. Un tapis rouge déroulé jusqu’à Rio est offert à ceux qui ont tout donné ces cinq derniers jours. En tête, les quatre hommes ne rechignent guère à l’effort et personne ne se défile pour prendre le relais nécessaire pour préserver l’allure requise aux ambitions. Près de 50 km/H de moyenne. Une entraide brésilienne.

Photo©Marcello Regua / Mpix

Derrière, le peloton, emmené par l’équipe des Colombiens, cède d’abord une minute, puis deux, puis trois, puis cinq, puis sept. A cinquante kilomètres de l’arrivée, le quartet de musiciens compte jusqu’à huit minutes d’avance. Le chant des pédaliers et des roulements garde son intensité, ne déroge pas, la musique son mouvement. Le peloton réagit, cette fois sous l’impulsion des équipes EPM et OFM. Et l’écart irrémédiablement s’amenuise, diminue, chute, ne compte plus que deux minutes à vingt kilomètres du but. La belle aventure du carré brésilien court à sa perte. C’est si commun quand un peloton décide de chasser l’impertinence.

Flavio Santos, malade, abdique et laisse dérouler. Ils ne sont plus que trois. Rio ouvre ses portes. On y entre par la baie, on franchit l’immense pont qui enjambe Guanabara. Six kilomètres de pilotis. Quels points de vue ! A gauche, la baie, le port, les bateaux. A droite, la mer, les plages, les buildings, les montagnes et le Christ qui, majestueusement, domine la ville. Au milieu, un cargo trône majestueusement. Le vent ambiant n’offre guère son aide. Le pont parait interminable. C’est pourtant maintenant qu’il faut réaliser l’exploit. Nulle question d’abdiquer, le trio n’abandonne pas, s’unit encore, décuple un effort qui ne fut pas jusqu’ici lésiné. C’eut été trop bête d’être arrivés là pour se contraindre à rentrer penauds dans le rang. Mais combien y parviennent lorsque l’ogre les pourchasse ?

Photo©Marcello Regua / Mpix

Un bras de fer à distance entre trois courageux qui s’aident un le peloton qui cède. La belle échappée l’a échappé belle. Rio ouvre son cœur, on pénètre en son antre. Le portique de l’arrivée est dressé au beau milieu du parc de Quinta da Boa Vista, devant l’historique palais royal. C’est dimanche et le parc est comble. Les Cariocas se sont mobilisés. Que d’enfants pour agiter les drapeaux ! Et les cœurs font plus de bruit que toutes les cymbales du carnaval. Tour do Rio. Passées les grilles du parc, sur l’allée grimpante qui mène au château, Grégory Panizo crucifie au sprint ses compagnons d’un jour qui renoncent même au combat dans les derniers mètres. Il fallait bien un premier.

Photo©Marcello Regua / Mpix

Le peloton arrive 1’13 plus tard. Le classement général est inchangé, entériné. Oscar Sevilha a gagné. A 38 ans, l’Espagnol signe une nouvelle victoire. L’EPM Columbia peut être fier de sa recrue. 1er, 3ème, 4ème et 8ème, les Colombiens ont dominé l’édition mais ils ont aussi joué avec le feu. Gustavo Veloso a bien failli lors de la quatrième étape signer le hold-up. Il échoue à une poignée de secondes. Dans l’équipe française, Ludovic Turpin termine à la 9ème place. Grégory Blondin est 48ème, Damien Maroni 58ème. Personne n’a démérité. L’esprit est toujours resté sportif, fair play, très respectueux.

Le Tour do Rio enchanteur, on en revient enchantés. Chaque participant a honoré son maillot, son équipe. Des hommes venus des quatre coins du continent, d’Europe sont venus partager leur passion, cohabiter dans les mêmes hôtels, échanger dans le peloton. Une jolie course, un moment inoubliable pour tous les participants. Dommage qu’il n’y ait pas eu dans le lot quelques autres équipes tricolores, notamment de métropole. Un manquement qui devrait faire réfléchir coureurs et directeurs. Même si on n’y va pas pour les vacances, le Brésil, on n’en revient pas comme on est partis... L’année prochaine, peut-être....

........................................... Reportage : Brice de Singo ...........................................


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